Bandeau Jeux De Vagues Colette Et Ravel 29 30 Et 31 Mai 2025Bandeau Jeux De Vagues Colette Et Ravel 29 30 Et 31 Mai 2025
©Bandeau Jeux De Vagues Colette Et Ravel 29 30 Et 31 Mai 2025|smbmsm
Jeux de vaguesColette et RavelLes 29, 30 & 31 mai 2025

Colette et Ravel

Jeux de vagues - 8ème édition

les 29, 30 & 31 mai 2025

Colette & Ravel

Présentation de l’édition 2025

L’année 2025 marque le centenaire de la création de L’enfant et les sortilèges, fantaisie lyrique écrite par Colette et mise en musique par Maurice Ravel. C’est pour Jeux de Vagues l’occasion de remettre au-devant de la scène le riche héritage littéraire de Colette et de voir quelles peuvent en être les résonances musicales.

En coproduction avec Mme et M. Poujardieu, propriétaire du Domaine de Rozven, ancienne propriété de Colette à Saint-Coulomb en Ille-et-Vilaine, nous présenterons le 29 mai 2025 L’enfant et les sortilèges dans une adaptation instrumentale resserrée de Didier Puntos.

Ensuite à Dinard, un concert de musique de chambre dédié aux compositeurs que Colette a connus et aimés, Fauré et Ravel entre autres, et nous terminerons notre série de concerts par un récital de piano donné par Roger Muraro, l’un des tout premiers interprètes de Ravel de notre époque.

extrait de l’édito d’Emmanuel Mercier, directeur artistique du festival Jeux de Vagues.

Programme 2025

Jeudi 29 mai 2025 à ROZVEN, Saint-Coulomb

Aurélie et Pierre-Emmanuel Poujardieu, coproducteurs de cette manifestation, nous accueillent au Domaine de Rozven dans ce lieu prestigieux, historique, face à la mer, la Maison des Dunes, ayant appartenu à l’écrivaine Colette entre 1910 et 1926.

  • à 17h00 : Colette et la musique

    Conférence de Frédéric Maget, président de la Société des Amis de Colette
    La Colette aux mille visages… romancière, journaliste, mais aussi danseuse, mime, et mélomane !
    Chez Colette, la musique est partout, et ce, dès l’enfance. « Elle était musicienne, comme ses frères et sœurs. Dans le salon de sa maison natale se trouvait le piano sur lequel tous les enfants ont appris à jouer. D’ailleurs son frère aurait, d’après elle, pu avoir une carrière de virtuose. »  Colette, femme de lettres, continuera à jouer du piano tout au long de sa vie, mais dans le plus grand secret.
    Elle se marie avec « Willy », célèbre critique musical qui, sous le pseudonyme « l’ouvreuse du cirque d’été », « faisait la pluie et le beau temps dans le monde musical de la fin du XIXe siècle et au tournant du XXe siècle ». A ses côtés, Colette découvre la musique orchestrale et fréquente assidûment les salles de concerts, notamment les Concerts Colonne et les Concerts Lamoureux. Son mari lui ouvrira également les salons musicaux de l’époque entre autres ceux de Marguerite de Saint-Marceaux et de la princesse de Polignac, où elle noue des amitiés avec les grands compositeurs de son temps, Claude Debussy, Gabriel Fauré, ou encore Maurice Ravel pour qui elle écrit le livret de son célèbre opéra « L’Enfant et les sortilèges ».

  • à 19h00 :   Présentation par Didier Puntos, directeur musical
  • à 20h30 : L’Enfant et les Sortilèges

Fantaisie lyrique en deux parties de Maurice RAVEL (1875-1937)
Sur un livret de COLETTE (1914), créée le 21 mars 1925 à l’Opéra de Monte-Carlo. Arrangement pour flûte, violoncelle et piano à quatre mains de Didier Puntos

[…] Il fallait arrêter la composition d’une formation dont l’originalité empêche l’oreille d’écouter en référence à la version orchestrale, et dont la richesse en timbres puisse restituer la diversité de l’écriture ravélienne. Pourquoi, alors, ne pas mélanger trois modes de jeux instrumentaux bien distincts : le souffle, avec la flûte (également piccolo, flûte en sol ou flûte à coulisse selon les besoins), l’archet, avec le violoncelle et, enfin, le clavier dont l’infinie complexité permet de créer l’impression de masses, de volumes, mais aussi de styliser l’âpreté d’une percussion, le cristallin d’une harpe ou la brillance d’un cuivre ? Le reste n’est plus que jeu, jeu d’écriture bien sûr : jeu des quatre mains qui s’emboîtent ou se croisent, jeu sur la combinatoire quasi-illimitée d’un tel quatuor, jeu sur la couleur, jeu dans l’espace […].

Note d’intention de Didier Puntos pour la création en 1989 à l’Opéra de Lyon, suite à la commande qui lui avait été faite par l’Atelier lyrique.

L’œuvre

  • Première partie : La maison

Dans une vielle maison normande, un enfant peine à faire ses devoirs. Pris d’un accès de colère, il est puni par sa mère. Le voilà qui s’en prend à tout ce qui l’entoure. Il renverse et brise la théière et les tasses, met en pièces ses livres, tire la queue du chat et menace l’écureuil en cage, déchire le papier peint avec le tisonnier, terrorisant les personnages imprimés. Il ouvre alors l’horloge comtoise pour se suspendre au balancier qu’il arrache. À bout, il tente de s’asseoir dans le fauteuil qui, prenant vie, recule. Et ce n’est que la première réaction de tous les éléments qui l’entourent ! Devenus vivants, à leur tour, ils s’animent dans un ballet infernal. Le fauteuil invite la bergère Louis XV, les autres sièges lèvent bras et pieds pour affirmer qu’ils ne veulent plus de l’enfant. La comtoise n’a de cesse de sonner en se plaignant de douleurs au ventre. La tasse entame avec la théière une danse endiablée, le feu sort de l’âtre et vient taquiner le garçon. Depuis les lambeaux du papier peint, la pastoure, le pâtre, les moutons, le chien, la chèvre et d’autres encore, se rient de lui en se plaignant de leurs histoires qui s’arrêtent si brusquement. Sortie quant à elle d’une page arrachée d’un livre, une princesse lui fait part de tout ce qu’il a détruit. Apparaît un petit vieillard qui égrène sa comptine et embrouille le garçon dans ses nombres et ses tables de multiplication. Les chiffres renchérissent à leur tour. L’enfant, terrorisé s’effondre. C’est le duo d’amour du chat et de la chatte qui le réveille.

  • Deuxième partie : Le jardin

Sous la lueur de la lune, l’enfant entre dans le jardin où le cauchemar continue. Un arbre se plaint de la blessure que lui a faite un jour l’enfant avec son canif volé. Le chœur des autres arbres eux aussi se plaignent des mauvais traitements subis. Surgissent une libellule toujours à la recherche de son amie… épinglée sur le mur, des chauves-souris en deuil de la perte d’une des leurs, une rainette qui s’en mêle. Et d’autres bêtes encore qui se ruent sur l’enfant pour se venger de sa cruauté. C’est à qui s’en prendra à lui avant les autres. Dans la bataille, un petit écureuil est blessé et l’enfant va le panser. Les animaux, à la vue de la bonne action, se calment, rendent l’enfant à sa mère. Le voilà pardonné.

  • L’Enfant : Flore Royer
  • La mère, La Libellule, La Tasse, Le Pâtre : Madeleine Bazola-Minori
  • La Bergère La Chatte, l’Ecureuil : Margaux Loire
  • Le Fauteuil, L’Arbre : Félix Merle
  • La Théière, L’Arithmétique : Tsanta Ratianarinaivo
  • Le Feu, la Chouette, la Pastourelle, le Rossignol : Anne-Laure Hulin
  • La Princesse, la Chauve-souris : Marie Ranvier
  • L’Horloge, Le Chat : Paul-Louis Barlet
  • La Reinette : Jean Gloire Nzola Ntima
  • Flûte : Alexane Faye
  • Violoncelle : Alexandre Frochot
  • Piano : Emmanuel Mercier – Didier Puntos

Cocktail à l’issue de la représentation.

Vendredi 30 mai, à l’auditorium Stephan Bouttet, Dinard

  • à 19h30 : Projection du film Colette de Yannick Bellon (1952)
  • à 20h30 : Concert Colette et ses amis compositeurs.

Évocation de l’univers musical dans lequel Colette évolua. par l’ensemble I Giardini

  • Sébastien Surel, violon
  • Violaine Despeyroux, alto
  • Pauline Buet, violoncelle
  • David Violi, piano

Complice du Ravel de L’Enfant et les sortilèges, dont elle écrivit le livret, amie des compositeurs, plutôt bonne pianiste, Colette fut même critique aux côtés de Claude Debussy dans le quotidien Gil Blas.

Maurice RAVEL (1875-1937)

Trio en la mineur M.67 pour violon, violoncelle et piano.

Composé en 1914 à Saint-Jean-de-Luz, dédié au compositeur André Gédalge, et créé le 28 janvier 1915 à Paris à la salle Gaveau

1.Modéré 2. Pantoum 3. Passacaille 4. Final

Gabriel FAURÉ (1845-1924)

Quatuor pour piano et cordes en ut mineur, op. 15 : Composé entre 1876 et 1879, dédié au violoniste Hubert Léonard, et créé le 14 février 1880 à la Société nationale de musique à Paris (salle Pleyel)

1. Allegro molto moderato 2. Scherzo : Allegro vivo 3. Adagio 4. Finale : Allegro molto

Samedi 31 mai, à l’auditorium Stephan Bouttet, Dinard

  • à 18h : Ravel, et ses écrivains

Causerie de Jean-Yves Tadié

  • 20H30 : Ravel

Récital du pianiste Roger Muraro

Maurice RAVEL (1875-1937)

La musique peut tout entreprendre, tout oser et tout peindre, pourvu qu’elle charme et reste enfin, et toujours, de la musique. (Ravel, extrait de Esquisse autobiographique)

  • Jeux d’eau

« Dieu fluvial riant de l’eau qui le chatouille », en épigraphe de l’œuvre, un vers de Henri de Régnier extrait du poème Fête d’eau
Pièce composée en 1901, dédiée à son maître Gabriel Fauré et créée le 5 avril 1902 par Ricardo Viñes. Dans son Esquisse autobiographique, Maurice Ravel note : « Cette pièce, inspirée du bruit de l’eau et des sons musicaux que font entendre les jets d’eau, les cascades et les ruisseaux… »

  • Miroirs

Cinq pièces composées entre 1904 et 1906, dont deux furent plus tard orchestrées par le compositeur (Une barque sur l’océan, 1906, et Alborada del gracioso, 1919). L’œuvre fut jouée pour la première fois par Ricardo Viñes le 6 janvier 1906 à la Salle Érard pour la Société nationale.

  1. Noctuelles, dédiée à Léon-Paul Fargue
  2. Oiseaux tristes, dédiée à Ricardo Viñes
  3. Une barque sur l’océan, dédiée à Paul Sordes (peintre, membre du groupe des Apaches)
  4. Alborada del gracioso (Aubade du bouffon), dédiée à Michel Dimitri Calvocoressi
    (écrivain, auteur du texte des Cinq mélodies populaires grecques de Ravel)
  5. La vallée des cloches, dédiée à Maurice Delage (le premier élève de Ravel)
  • Menuet antique,

Composé en 1895, et plus tard orchestré par Ravel en 1929

  • A la manière de Borodine

Pastiche musical composé en 1912-1913, publié en 1914, et sous-titré « Valse »

  • A la manière de Chabrier

Pastiche composé en 1912-1913 et publié en 1914. Ces deux « À la manière de… » sont pour Ravel, mieux que de simples hommages, « des témoignages de reconnaissance envers ses devanciers, une façon de leur rendre avec humour ce qu’il a pu jadis leur emprunter ». Guy Sacre

  • Valses nobles et sentimentales

1. Modéré – 2. Assez lent – 3. Modéré – 4. Assez animé – 5. Presque lent – 6. Assez vif – 7. Moins vif – 8. Lent

En exergue de l’œuvre, une citation de Henri de Régnier : « le plaisir délicieux et toujours renouvelé d’une occupation inutile ». Avant leur publication, la pièce est donnée, le 9 mai 1911, à la salle Gaveau, en « concert sans nom d’auteurs ». Ravel eut alors le désagrément de constater que ses plus zélés défenseurs ne faisaient pas grand cas de sa musique quand elle n’était pas signée.

  • La Valse

Composée à Lapras, chez son ami André-Ferdinand Hérold chez qui il séjourne de décembre 1919 à avril 1920. Cette version pour piano seul a servi de base de travail pour la version à deux pianos, ainsi que pour la version orchestrale. Dédiée à une amie de Ravel, Misia Sert, pianiste et égérie de nombreux peintres, poètes et musiciens du début du XXe siècle. Dès 1906, Ravel envisage de créer, en accord avec Serge de Diaghilev (1872-1929), une apothéose de la valse, en hommage au compositeur Johann Strauss II (1825-1899). La Première Guerre mondiale l’oblige à reporter ses projets d’écriture. Les conséquences désastreuses qui s’ensuivent viennent exacerber la fracture entre la tradition de cour viennoise du XIXe siècle et la barbarie du XXe siècle naissant. Ravel compose alors un tournoiement fantastique et fatal. Grandeur, décadence, destruction et spirale infernale de la civilisation…

Tarifs

Jeudi 29 mai : 17H – Conférence Frédéric Maget ; Colette et la musique

  • Tarif plein 15 €
  • Tarif réduit 10 €
  • Gratuit pour les moins de 18 ans

Jeudi 29 mai : 19h – Présentation de l’opéra ; 20H30, représentation ; L’enfant et les sortilèges

  • Tarif plein 25 €
  • Tarif réduit 20 €
  • Gratuit pour les moins de 18 ans

Pass Concert + conférence 29 mai 

  • Tarif plein 35 €
  • Tarif réduit 25 €

Vendredi 30 mai : 19h30: « Colette » Projection du film de Yannick Bellon

  • Gratuit

Vendredi 30 mai  : 20h30 – Concert : Colette et ses amis compositeurs – Ensemble I Giardini

  • Tarif plein 25 €
  • Tarif réduit 20 €
  • Gratuit pour les moins de 18 ans

Samedi 31 mai : 18h – Causerie de Jean-Yves Tadié ; Ravel et les écrivains

  • Tarif plein 15 €
  • Tarif réduit 10 €

Samedi 31 mai : 20H30 – Concert Ravel, récital de Roger Muraro

  • Tarif plein 25 €
  • Tarif réduit 20 €

Pass Concert + conférence 31 mai 

  • Tarif plein 35 €
  • Tarif réduit 25€

Pass global Festival

  • Tarif plein 90 €
  • Pass adhérents 80 €
  • Pass Tarif réduit 60 €

Les tarifs réduits concernent les demandeurs d’emploi (sur justificatif) ; Gratuité pour les moins de 18 ans. 

Retrouvez nos

Grands Rendez-vous !